vendredi 24 janvier 2014

Finir et commencer

"un moment si doux" Raymond Depardon au Grand Palais


Finir l’année en beauté et bien la commencer : c’est un must.
C’est presque un incontournable social. Pourtant il me semble qu’avec l’âge (ou la sagesse ?), j’y prête moins attention.
Ce qui m’importe c’est l’humeur, c’est l’esprit. C’est ce qui nous porte collectivement, c’est ce qu’on arrive (ou pas) à partager.

J’aime finir l’année contente et satisfaite. Je veux être satisfaite de ce que j’ai fait et me réjouir de ce que je vais faire l’année qui vient. Ce passage est un temps de respiration, celui qui permet de récupérer et qui insuffle l’énergie pour la suite.
Cela fait quelque années que nous ne faisons plus des grandes fiestas alcoolisées et enfumées, où nous finissons épuisés au petit matin après avoir dansé toute la nuit. Il est loin le temps où nous rentrions à 5 heures du matin en vélo des Abbesses encore ivres. L’air nous dessaoulait, il faisait encore nuit et rien n’était ouvert, il était impossible de trouver un café en chemin.

Cette année, c’était juste nous cinq. Le menu a été fait par les enfants : pizza, mousse au chocolat et crème mic-mac. Deux desserts parce que c’est la fête. Pour les adultes, foie gras en apéro, avec un excellent vin. Nous ne sommes pas des sauvages.
On a dîné sur le canapé en se projetant en grand écran sur le mur une rétrospective de nos photos de l’année. Il y avait de la pizza parterre, des miettes partout, les enfants redécouvraient ce que nous avions fait durant l’année. On s’est marré.
Puis on a regardé ensemble Harry Potter, le premier. Un chef d’œuvre ce film. Pour les adultes pour les enfants. Chacun y trouve son compte.
Nous nous sommes couchés tard, du moins les enfants, mais bien avant minuit.
Finir l’année chez moi, ma maison, mon homme et mes enfants, ensemble autour d’un bon moment. Que demander de plus ?

Nous avons mis le réveil le 1er janvier. Ca s’appelle bien commencer l’année : « l’avenir appartient à ceux qui se lève tôt ». Je n’y crois pas cinq minutes.

Nous avions des tickets pour aller voir l’expo de Depardon au Grand Palais pour une entrée à 10h30, alors…
Nous n’avons croisé que des touristes et des zombies qui rentraient tard et pas en vélo. Certains encore dans les excès de leur soirée, d’autres hagards de sommeil voire perdus, à peine vêtus parfois et sans savoir lire un plan de métro.
A nous Paris. Le Grand Palais s’élève droit dans le froid de la nouvelle année, et cette affiche de Depardon jeune, sur son scooter « presse ».

Il fait partie des gens que j’admire. Peu d’hommes parmi eux, mais lui.
A plus de 70 ans le bonhomme fait encore le tour de la planète, il ramène des photos de Hawai, d’Afrique et d’Amérique du Sud. Elles semblent intemporelles et pourtant montrent de façon réelle le monde dans lequel nous vivons.
Une vie de photographe, une vie de bourlingue, qu’a (eu) cet homme, une vie  de recherche esthétique pour faire passer un message pour dire une chose  travers son œil.
C’est ça que j’admire et que j’envie. Il arrive à laisser sa trace dans ce monde.
L’expo était petite (les bonnes choses ont toujours le goût du trop peu) et nous avons enchainé avec un tour de grande roue devant les Tuileries.
Enfin eux, pas moi. J’ai tiré les enseignements de mon expérience estivale, je ne m’aventure plus au delà de 1m du sol.
En somme, c’était une belle première matinée d’année.

Un moment si doux.

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