lundi 1 septembre 2014

Turquie #4 : récit de voyage - quitter Istanbul



Arrivée à Itsanbul, et la quitter
La Turquie, 20 ans après. 21 pour être exacte.
Ca commence par l’aéroport que je ne reconnaîs pas : il est grand, moderne, climatisé. Comme n’importe quel aéroport international. Une partie est encore en cours d’aménagement, comme s’ils attendaient du monde.
Il y a un Starbucks dans le hall, et les enfants s’étonnent qu’on ne s’y arrête pas. Puis 4 DAB alignés. A l’époque, on voyageait avec des devises, des dollars et des traveller checks, on faisait la queue au bureau de change.
Aujourd’hui il y a le métro au départ de l’aéroport, et personne ne nous suit en nous proposant un taxi.
Nous prenons le métro, puis un taxi jusqu’au port où là nous prendrons un bateau pour traverser la mer de Marmara.
Le hall de la compagnie de bateaux est rempli de monde, des hommes qui s’agitent, des femmes qui s’aèrent et des enfants qui braillent.
On comprend vite que tous les bateaux sont complets.
Et demain aussi.
Et il n’y a plus de voitures de location disponibles.
C’est le Ramadan (ramazan comme ils disent). Les derniers jours.
15 millions de Stambouliotes souhaitent quitter la capitale pour aller rejoindre leur famille, faire la fête, ou tout simplement profiter de ces quelques jours de vacances. Et nous aussi.
On repart en sens inverse, sans le taxi cette fois, car ils ne veulent pas nous prendre, la station de métro est trop proche et un bateau vient d’accoster avec des possibilités de courses plus longues avec tous ces voyageurs.
A pied donc, sous la chaleur écrasante, avec nos valises dans les ruelles. Que des hommes dans les rues.
La gare de bus d’Istanbul est une immense place ovale, entourée de casemates, chacune correspondant à une compagnie et des destinations. La nôtre est la 137, ça ne s’invente pas, il suffisait de le demander.
Et là on rejoue un scénario connu.
Les bus sont complets.
Et demain aussi.
Et après demain aussi.
Sauf, celui qui part ce soir à 21h30, n’arrive pas exactement là où on veut et à presque à 2h30 du matin. Il reste…5 places. On prend.
Cabine téléphonique
Une longue attente à la gare, dans un café entouré de stands de gare avec des chips, des kebabs, des babioles, un téléphone public, le défilé continu des bus à la queueleuleu devant les vitres, les gaz d’échappement, les klaxons, la musique turque, la moiteur, le ventilateur qui ne marche pas, puis l’appel à la prière à la tombée de la nuit,…
Et une jeune fille qui vient s’asseoir avec nous car il y a une prise pour charger son téléphone juste derrière Hector.
Le bus est plein, nous avons eu la rangée du fond, celle où on saute à chaque aspérité de la route.
Toute la région est un gigantesque parking : les deux voies rapides sont bouchées par des voitures qui n’avancent plus, le bus fait des détours dans la campagne, nous sautons dans les ornières des chemins. Des gens descendent à des arrêts qui n’en sont pas, parfois au milieu des champs.
Ca ressemble à un état d’urgence, un exode.
A 3h du matin, on tombe dans deux chambres étouffantes de chaleur dans un hôtel qu’on avait réservé grâce à nos iDevices partout connectés dans le monde.
Le lendemain a déjà plus des allures de vacances avec le petit déj qui se prend sur le toit de l’hôtel avec une vue splendide sur le détroit des Dardanelles et à nos pieds la file de voitures qui attend le ferry, avec des gens excédés par les jours et nuits d’attente.
Ainsi commence le régime « tomate, concombre, feta » à tous les repas. Suivi de notre périple pour atteindre cette île où nous avons décidé de nous poser quelques  jours tranquilles pour commencer nos vacances.
Etre à pied nous avantage : mini bus jusqu’à l’autre bout de la presque île de Gallipoli, puis bateau et en tant que piéton nous n’avons pas d’attente.
Terre en vue!
A midi, nous sommes sur notre île : Gokceada.
Je m’en étais douté en cherchant à nous loger sur cette île, et ça s’est confimé dès le ferry : sur cette île pas de tourisme international, que des turcs.
Partout, en tout genre, en vacances. De la famille toutes voilées de noir des pieds à la tête assises en plein soleil sur le pont du bateau au couple moderne elle en tenu toutes fesses dehors et poitrine à l’air (mais dans la cabine climatisée), en passant par toutes les nuances entre les deux. Les hommes sont clichés : gras et mou, poilus et moustachus, ils fument et trainent des pieds avec leurs savates.
Notre hôtel - réservé en allemand car personne ne parle anglais - est en fait un ensemble de bungalows plantés autour d’une piscine, sur une colline bien entretenue et ombragée.
Nous déjeunons « tomate, concombre feta », et là on se laisse aller. Les enfants à la piscine sans crème solaire, les deux tiers attrapent un coup de soleil. Le iMari a une iSieste qui sera une vraie sieste pas un temps « je drouille le iNews sur mon iPad », et moi dans une chaise longue en bois, bien trop dure pour être confortable,  même pour mes fesses rebondies.
Je commence par Elle Magazine : 15 mn dans sa version estivale. J’ai tourné toutes les pages et lues toutes les lignes de « c’est mon histoire : je me suis tapée un jeune de 20 ans de moins », puis j’ai fini mon polar « je suis Pilgrim ».
J’ai bu une Efes Bier et remangé tomate-concombre-feta.
C’était l’après midi shut down process, le début des vacances, apprendre à ne pas bouger même si la chaise longue est trop dure.

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