dimanche 29 mai 2016

Le cinéma encore, Woody toujours

l'impitoyable cruauté de mes trajets avec la RATP


Je vais toujours voir les films de Woody (Allen).
J'y vais en étant sûre d'aimer.
J'en sors en aimant toujours.
Certains plus que d'autres, ceux avec Diane Keaton en particulier (cela ne me rajeunit pas)
Woody et moi, c'est une longue histoire, ça a commencé avec September, à une fête du cinéma quand j'étais en terminale (ça ressemble à un problème de math pour calculer mon âge)
C'était mon premier Woody et le premier gars un peu sérieux dans ma vie.
Le gars est passé, Woody est resté.
Peut être comme l'incrustation  de cette histoire d'amour-itié, un peu longue et pas si compliquée.

Il reste ma fidélité à Woody, vieux bonhomme compliqué, lui.
Il y en a redire sur Woody : ses femmes, sa fille adoptive/sa compagne, sa névrose (heureusement!), ses films de mois en moins new-yorkais de plus en plus européens, ses histoires de moins en moins  nombrilistes  (mais où veut- il en venir?), et dernièrement le financement par Amazon.
Woody, tu éprouves ma fidélité.
Woody : l'impossible critique.

Et je vais monter un fan club WFC (le Woody fan club : quelle originalité!), j'ai mon premier membre Jean-Baptiste Morain (des Inrocks, oui encore) qui écrit "Un jour peut être, nos descendants (...) se demanderont pourquoi plusieurs générations de spectateurs ont aimé les films de Woody Allen. Et nous leur répondrons peut-être grâce à nos clones bien sûr, que nous comprenions de quoi il parlait, et que nous partagions la sensation d’être comme lui : essayant de resister à l‘impitoyable cruauté du réel, de la famille, du travail, de l’argent, de la mère, de la guerre, de la jalousie, de la haine, de l’amour, de la mère, de l’amitié, du sexe, du crime, de la politque, de la mère, tous ces trucs grâce à l’humour. Que nous nous reconnaissions dans cette voix qui disait que nous n’étions pas tout seul."

Je demanderai d'abord à ce Monsieur, de regarder à nouveau toute la filmographie de Woody et de nous parler de la place la mère dans ses films. 
Je lui demanderai ensuite s'il ne confond pas plutôt avec Pedro (Almodovar). 
Et alors peut être je lui conseillerai d'aller s'allonger sur un divan au moins une fois par semaine et dire ce qu'il a dire sur sa mère au lieu de l'entendre chez Woody.
Et de nous rejoindre ensuite. 
Parce que Woody, quand même....


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